L’agriculture est constituée, d’une part, des cultures du monde végétal et, d’autre part, de la production animale, qu’il s’agisse de l’élevage des animaux pour la consommation directe ou pour leurs produits. Elle produit également l’alimentation pour les animaux. Depuis la Seconde Guerre Mondiale, les effectifs agricoles ont constamment diminué à cause essentiellement de la tertiarisation. En 1962, les autorités européennes ont mis en place une Politique Agricole Commune, qui réformée à plusieurs reprises, vise à garantir la souveraineté alimentaire, contrôler les prix et assurer un système d’aides aux agriculteurs européens.
Informations générales sur le secteur
La France est le premier pays agricole de l’Union européenne devant l’Allemagne et l’Italie.
En 2018, l’Hexagone comptait 448.500 agriculteurs, dont la moitié a plus de 50 ans. La production agricole du pays est estimée à 78 milliards d’euros, soit 17% du marché européen. La superficie des terres agricoles françaises s’élève à 30 millions d’hectares, soit un peu moins de la surface totale du territoire.
L’année 2018 s’est caractérisée par la sécheresse impactant certains marchés du secteur agricole, notamment les céréales, les fruits et les légumes et la production des produits laitiers.
L’activité biologique a le vent en poupe. En 2018, elle représentait 9,5% des exploitations agricoles, 7,5% des terres agricoles soit plus de 2 millions d’hectares et 14% des emplois du secteur. Le panier alimentaire des Français est constitué de 5% de produits biologiques. Elle est principalement exploitée dans quatre régions : Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne Rhône-Alpes et Pays de la Loire.
Les emplois et entreprises du secteur
Le nombre d’agriculteurs est en chute constante depuis plusieurs années. Ils étaient environ 515.000 il y a dix ans. La Mutualité Sociale Agricole explique cette tendance par l’extension de la taille moyenne des exploitations et le développement de l’urbanisation. On estime à environ 12.000 emplois le nombre de salariés agricoles, qui chaque année, restent inoccupés.
Cependant le progrès technologique arrive à pallier à ce manque de main-d’œuvre en mécanisant les grandes cultures. Des engins agricoles de plus en plus sophistiqués permettent d’augmenter la production et le rendement pour aider au quotidien les agriculteurs.
Mais leur situation économique est loin d’être bonne. Le revenu mensuel moyen s’élève à 1250 euros. Si l’activité économique française du secteur se concentre autour d’un nombre restreint de grandes exploitations, la plupart sont des PME familiales. Le chef d’exploitation gère l’entreprise seul, le recours à des salariés est souvent saisonnier et l’appui d’un membre de la famille est ponctuel. Le salariat permanent représente seulement un quart des emplois dans le secteur agricole.
L’essor du « bio » concerne les entreprises de transformation, essentiellement constituées par des PME et de TPE, ainsi que celles certifiées pour la distribution des produits issus de l’agriculture biologique. Il faut noter que l’élevage d’animaux de rente, comme l’élevage bovin par exemple, est considéré comme durable et adapté aux règles de l’agriculture biologique, seulement si les éleveurs assurent la bonne santé des animaux.
Trois quarts des agriculteurs sont membres d’une coopérative, dont l’objectif est de défendre la dimension entrepreneuriale du secteur agricole. En 2018, les coopératives comptaient 190 000 salariés soit trois salariés sur quatre étaient employés dans des TPE et PME. Le chiffre d’affaires s’élevait à 84,4 milliards d’euros, soit 40% du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire français. Elles sont souvent le premier employeur dans les territoires ruraux, en y associant les filières agro-alimentaires ou non alimentaires, ce qui impacte positivement l’économie en créant des emplois directs et indirects.
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Le secteur agricole aujourd’hui
La France est le premier pays agricole de l’Union européenne, même si sa contribution totale a diminué depuis l’arrivée de la Pologne et de la Roumanie.
Les prairies permanentes sont devenues un enjeu économique, sanitaire et environnemental important. En effet, elles sont non seulement propices au maintien d’une agriculture diversifiée. Ce sont les terres agricoles les moins anthropisées en accueillant un nombre important d’espèces végétales et animales. Leur maintien dépend aujourd’hui du travail des éleveurs. C’est d’ailleurs, l’un des trois critères en faveur de l’environnement permettant aux agriculteurs de bénéficier du « paiement vert » de la Politique Agricole Commune.
Une prairie bien implantée produit plus rapidement et plus longtemps. Soigner l’implantation peut donc s’avérer être rentable. Pour réussir, une large gamme de semences fourragères est à disposition en fonction des conditions du sol, des conditions climatiques et des objectifs des éleveurs.
L’aquaculture est l’une des réponses apportées à la surpêche et aux besoins croissants de poissons. Depuis mai 2010, le livre IX du code rural est consacré à la pêche maritime et à l’aquaculture. La croissance annuelle moyenne s’élève à 8,8 % depuis les quatre dernières décennies, faisant de l’aquaculture le secteur le plus dynamique de la production alimentaire. Contrairement aux élevages d’animaux terrestres, l’élevage des poissons ne rejette pas de méthane, mais ce sont des élevages intensifs, synonymes de sources de pollution.
Depuis quelques années, les polémiques vont bon train sur l’utilisation des produits phytosanitaires et des herbicides. Aujourd’hui 60.000 tonnes de produits phytosanitaires sont utilisées en France. Tout le secteur s’accorde à dire qu’il faut réduire la dépendance de l’agriculture de ces produits.
Mais, en termes d’alternatives chimiques, le secteur est face une offre réduite dans la pharmacopée. Alors en l’absence actuelle du produit miracle, les agriculteurs doivent revoir totalement leurs pratiques. Une agriculture plus verte est possible même si elle fait face à des nombreux défis et des ruptures technologiques seront nécessaires.
Par exemple, en matière de fertilisation en agriculture biologique, il faut mieux davantage les engrais et l’amendement utilisable car une de ses spécificités réside dans la complexité de systèmes de cultures très diversifiés.
Selon les projections des organisations internationales, la croissance de certaines denrées agricoles, telles que les céréales, la viande et le poisson, diminuera de moitié d’ici dix ans. C’est le cas des volailles par exemple. En plus, la Chine consacre désormais un budget moins important à son alimentation. Cependant, le sucre et les produits laitiers sont 2 secteurs dont la croissance continue à être exponentielle.
De nos jours, en Europe, 4 pays possèdent près de la moitié de la surface agricole utile : France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni. Au cours des décennies, des transformations sont survenues provoquant le recul, voire le déclin du milieu rural. Les relations entre les campagnes et les villes sont devenues plus déséquilibrées et la mobilité inégale.
Toutefois les avancées technologiques sont indéniables et le bien-être animal est devenu un vrai sujet de société. Nous pouvons nous rappeler la manifestation du 8 juin 2019, organisée par l’association, L214, demandant la fermeture des abattoirs. L’événement a rassemblé 3 000 participants en France et a été suivi dans plusieurs villes européennes.